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Mon histoire – LA PMA (Partie 2)


Comment passe-t-on d’une personne humaine avec des sentiments, à un numéro de dossier ?
Je ne sais pas, on peut émettre plusieurs hypothèses, pour certains centres ces RDV sont vraiment à
la chaîne, banalisant complètement l’acte et cette procédure douloureuse qu’est une PMA.
D’autres, ce sont tellement endurcis pour faire face à certaines horreurs, face à l’injustice de ces
situations, face à leurs doutes et leur impuissance.
Ou bien d’autres, sont justes complètement insensibles, c’est leur nature !
Peu importe en fait pour nous, couples, femmes. Qui nous prenons tout de plein fouet, la douleur de
l’annonce de l’infertilité, la douleur des examens, la douleur des échecs. Tout ce qu’on demande en
premier lieu c’est d’être considéré ! Est-ce si difficile à comprendre ?

Si je reprends mon récit et ma chronologie, je suis suivie sur Cochin, hôpital parisien (et moi je suis
dans les Yvelines), certes ce n’est pas le bout du monde mais ça reste une contrainte de s’y rendre
malgré tout. Mes analyses sont faites et nous sommes en 2019, fin 2019 à peu près.
A ce moment-là, je ne connais rien de mon infertilité, je n’analyse absolument pas mes résultats, je
fais confiance aux médecins qui me suivent, malgré qu’ils ne me connaissent pas et qu’à chaque RDV
la personne qui me reçoit est différente.
Je sais uniquement que quelque chose ne m’aide pas à tomber enceinte seule. Lors de mon
hystérosalpingographie, qui s’est très mal passée (et je ne parle pas de douleur uniquement), le
médecin n’arrivait pas à faire circuler le produit, aucune douceur, aucun savoir vivre, elle forçait
comme une « folle » et était clairement soulée à l’idée de devoir recommencer. Elle balança comme
ça devant l’infirmière qui était présente « ah bah ça c’est soit un phimosis ou de l’endométriose » et
BAM ! prends toi ça en pleine face, à l’époque on commençait de plus en plus à entendre parler
d’endométriose mais mes connaissances en la matière étaient complètement inexistantes, quant au
phimosis ? Quesaco ça !!!!???
Et puis le médecin sort de la pièce en me laissant avec l’infirmière et ces mots lourdement lâchés,
sans penser aux conséquences, moi en larmes en me disant mais merde, tout est de ma faute ! En
fait, là, très égoïstement, je me dis mais ce n’est pas le handicap de mon conjoint qui nous a conduit
ici, c’est moi.
Et là vous connaissez ce sentiment d’impuissance, d’incompréhension, ton orgueil, ta fierté, ton
moral, tout prend un sacré coup !
Et puis ça s’arrête là…. Je repars de ce rdv sans aucune autre indication, ensuite il faut voir avec le
gynécologue quoi. Merci bien au revoir !
Sincèrement, si des médecins passent par ici, j’adorerai avoir votre vision de la chose, votre
perception, avoir un débat constructif avec vous sur la prise en charge des patients. Je ne comprends
pas comment ce métier « humain » devient aussi « inhumain » ? Pourquoi ?

Fin décembre nous rencontrons le gynécologue de Cochin, qui nous donne RDV pour début 2020
avec la sage-femme, qui nous expliquera le protocole de prise d’hormones avec les joies des piqures,
et qui, elle, donnera les rdvs de ponction ect. Oui parce qu’à Cochin, c’est comme ça que cela se
passe, vous attendez deux- trois mois pour avoir RDV avec l’un puis avec l’autre et ensuite le RDV de
ponction ect, faites attention ça peut vite durer toute une vie ….

Et vous connaissez la suite, 2020 l’année de la pandémie ..
A suivre.

Extrait shooting Beleganza – Studio d’Aurélie PERILLOU

Commentaires (1)

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